L’image au bas de la page illustre les résultats d’une nouvelle étude réalisée par un chercheur du Cartel et qui vient d’être publiée (Royer et Poirier, 2010). Elle montre les anomalies de température de surface (moyenne estivale) par rapport à la moyenne des 30 dernières années (1979-2008) au Canada et en Alaska. Ces images permettent de mettre en évidence les variations spatiales et temporelles des températures, en particulier là où il n’y a pas de stations météorologiques, comme dans le Nord du Canada. Elles mettent en évidence la tendance au réchauffement climatique, pixel par pixel. Dans le Nord du Québec, il est de l’ordre de 0,7 °C en 30 ans. Bien que significatif, le réchauffement climatique apparaît cependant deux fois plus faible que celui mesuré dans les quelques stations côtières de la région.
Ces images permettent aussi de délimiter les zones d’anomalies de chaleurs extrêmes (en rouge) comme en 1998 (forte année El Nino) dans l’Ouest ou en 2004 en Alaska, et de sécheresse intense comme en 2001 et 2003 dans les Prairies. Inversement, les zones de refroidissement prononcé (en bleu) comme en 1992 dans l’Est du Canada (année suivant l’éruption du volcan Pinatubo) sont bien identifiables.
La température de surface est dérivée des mesures satellites des émissions micro-ondes par un modèle que nous avons développé. Cette série, continue sur une base journalière, a été corrigée des variations entre les quatre satellites successifs constituant la base de données.
Les données brutes ont été fournies par le National Snow and Ice Data Center de la NASA, Boulder,Co.
Publication :
Royer, A., and S. Poirier (2010), Surface temperature spatial and temporal variations in North America from homogenized satellite SMMR-SSM/I microwave measurements and reanalysis for 1979–2008, J. Geophys. Res., 115, D08110, doi:10.1029/2009JD012760.