Le CARTEL était présent en grand nombre pour l’édition 2023 du congrès bisannuel de l’association québécoise de télédétection. Et parmi les présentations et affiches mettant de l’avant l’excellente recherche en télédétection effectuée dans notre Centre, une distinction s’est détachée du lot : le prix Ferdinand Bonn.
Le prix Ferdinand Bonn est remis par L’AQT a un membre de la communauté québécoise de la télédétection en reconnaissance du caractère exceptionnel de ses réalisations et de sa carrière. Et cette année, ce n’est autre que le Professeur Richard Fournier qui se l’est vu attribué. Félicitations Richard pour ce prix et pour ton riche parcours !

Lors de l’annonce, le président sortant de l’AQT, Charles Gignac, a demandé à l’assemblée qui avait eu à travailler avec Richard, de près ou de loin… et ce sont des dizaines de mains qui se sont levées appuyant le rayonnement de la carrière de Richard et son impact sur notre communauté. C’est un Professeur Fournier la larme à l’oeil qui s’est levé pour recevoir son prix et nous livrer un mot de remerciement énergique, empreint d’humour et d’émotion.
Mais l’édition 2023 de l’AQT ne se résume pas à la remise du prix Ferdinand Bonn pour le CARTEL. Professeur.e.s, professionnel.le.s, post-docs, étudiant.e.s au doctorat ou à la maîtrise se sont relayés pour parler de la diversité des travaux effectués ici, à Sherbrooke.

Le Professeur Alexandre Langlois, directeur du CARTEL et invité de la plénière en première journée, a pu décrire ses plus récents travaux sur les changements climatiques et leurs impacts sur la cryosphère et le manteau neigeux. Conditions de neige arctique aussi bien au Nunavut qu’au Nunavik, conditions de neige en terrain avalancheux dans les Rocheuses et les Chics-chocs, collaborations sur le savoir traditionnel autochtone, conditions de vie du Caribou en arctique, etc. Alexandre en a également profité pour faire l’annonce du consortium académique que mènera le CARTEL dans le cadre du développement de la mission satellitaire TSMM (Terrestrial snow mass mission, qui vise à améliorer la mesure de l’équivalent en eau de la neige depuis l’Espace, donnée essentielle à la modélisation hydrologique et aux prévisions météorologiques).

Ce sont près de la moitié des affiches présentées et plus du tiers des présentations orales qui ont assuré le rayonnement de la télédétection sherbrookoise. En parcourant les allées d’affiches nous pouvions nous faire présenter des sujets tels que la « Séparation de l’équivalent en eau de la neige à partir des variations de stockage d’eau terrestre de GRACE/GRACE-FO » par Farzam Fatolazadeh, « L’intégration de la télédétection par drone et du traitement d’images par apprentissage profond pour les inventaires des héronnières au Québec » par Camille Dionne-Pierre ou encore le « Limno-GRIMP à la découverte des lacs et du pergélisol » par Loek Pascaud.

Si vous preniez le temps d’aller assister aux présentation orales vous pouviez vous éduquer sur « L’identification des facteurs gouvernant les événements de pluie-sur-neige en Arctique » par Josée-Anne Langlois, sur la « simulation pour la segmentation sémantique d’imagerie Sentinel-2 par apprentissage profond sans annotation » par Étienne Clabaut ou encore sur la « structure du sol lunaire sous la loupe des astéroïdes » par Frédéric Diotte.

La professeure Myriam Lemelin a également profité de ce congrès pour parler de l’un de ses sujets de recherche, « l’étude des chapeaux de fer réactifs de l’arctique canadien en tant que milieu analogue martien ».
Et n’oublions pas le Bar des Sciences sur la télédétection de la Cryosphère et l’un de ses invités le Professeur Alain Royer qui bien qu’à la retraite est toujours autant actif, à la recherche du « chaînon manquant de la télédétection micro-onde de la neige ». Un scoop serait-il à venir ?

Un beau congrès, dont la prochaine édition 2025 correspondra aux 50 ans de l’association québécoise de télédétection, mettez-le à vos agendas !
